Le four et son fonctionnement supposé (en cours de réhabilitation)
Ci-dessous un lien vous permettant de visionner le travail de cuisson se rapprochant de l'utilisation d’un four similaire au nôtre : clic ici
Deuxième journée de fouilles (12 mai 2025)
Les photos : clic ici
Deuxième journée de fouilles sur le four avec encore des surprises ! La tranchée faite au-dessous du "trou à fumée" a révélé une maçonnerie se poursuivant jusqu'au sol naturel ; il est maintenant probable que ce mur fait partie d'une ancienne construction sur laquelle est venue s'adosser le four.
De très nombreux tessons de poteries de toutes tailles ont été trouvés, dont certains appartiennent à des pièces non connues à ce jour.
Une seconde tranchée faite sur l'arrière, dans le but de trouver le fond du four, a révélé une nouvelle maçonnerie qui semble dans la continuité de la précédente, ainsi que ce qui semble être un nouveau four circulaire dont la sole est constituée de kaolin (il y a avait une carrière dans le bois Lucas qui a été exploitée jusqu'à une époque récente).
La prochaine étape consistera à fouiller à nouveau en façade, afin de trouver la voûte du four, après avoir étayé les parois pour éviter les risques d'effondrement.
Loïc Frémont
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Reconstitution "approchée" du four de Kérez (Histoire de Pabu par Y. Martin)
Description du four
Les fours, de conception très rustique, dont la voûte était formée d’arceaux constitués par un agrégat de poteries brisées ou défectueuses emboîtées les unes dans les autres, étaient toujours bâtis sur un plan incliné, l’ouverture du foyer face aux vents dominants, comme on le voyait encore à Kerez dans les années 2000. Les poteries étaient disposées sur les bords du four, ainsi qu’au milieu même sur des grilles adéquates. Il existait des fours individuels utilisés par un ou deux potiers, et des fours collectifs qui pouvaient être utilisés par l’ensemble de la communauté.
Pour chauffer le four, nous dit R.T. Salaün, on utilisait surtout de l’ajonc et la combustion de cet aliment était tellement rapide qu’il fallait quatre hommes, pendant la cuisson qui durait de deux à trois heures, pour alimenter le foyer. L’un était sur le tas d’ajonc, l’autre défaisait les fagots, le troisième les approchait et le quatrième les introduisait dans le four.
Le feu était allumé par en-dessous. On commençait par brûler de l'ajonc vert plus générateur de fumée, fournissant une chaleur plus douce. Il s'agissait probablement de débuter par une cuisson progressive pour éviter la fissuration ; le fumage terminé, on passait à la cuisson définitive en brûlant de l'ajonc, des bruyères et du bois bien sec.
Le marché à la poteries place de la République à Guingamp
Aimable autorisation de Jacques D. (Collection particulière)
Consultable à la maison des potiers
Description de l'activité potière en 1856 par Benjamin Jollivet (Les Côtes du Nord, villes et communes, tome 3 page 126)